Le dogme de l’électronique sur châssis

Traditionnellement, jusqu’aux années 1960, les circuits utilisant des tubes à vide étaient câblés sur châssis. L’électronique est alors assez simple : les composants sont installés sur des supports qui sont à leur tour montés sur des plots isolés d’un châssis métallique, les autres composants étant soudés sur des plots entre ces composants actifs.

Pour un récepteur radio des années 1930 avec deux ou trois tubes et une poignée de composants passifs, c’était encore utilisable. Pour un circuit d’amplificateur haute fidélité, cela ne l’est plus.

Historiquement, très peu d’appareils utilisant des tubes étaient constitués de circuits imprimés car le seul substrat existant était la bakélite. Ces plaquettes étaient fragiles, limitées à deux couches de pistes et ne supportaient pas les fortes températures des tubes car elles charbonnaient. Aujourd’hui, il est possible d’utiliser des supports FR4 VT47 voire polyimide VT901 et ces contraintes n’existent plus.

Pourtant, force est de constater que beaucoup de fabricants utilisent toujours l’électronique sur châssis, ce qui ne va pas sans poser problèmes. D’une part la maintenance est dangereuse pour l’opérateur (la haute tension se balade sur des pattes de composant sans aucune protection) et elle est rendue difficile. D’autre part, le montage des composants sur des plots se fait au mépris des règles de compatibilité électromagnétique. Il est en effet impossible de garantir de ne pas former une antenne parasite quelque part dans le circuit.